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Suite à ces terribles attentats tous les parents se demandent comment en parler à leurs enfants et /ou s'il faut  leur en parler d'ailleurs, et ce en fonction sans doute de leurs âges.

Et c'est là que nous pouvons d'ailleurs trouver une partie de la réponse : leurs âges..

Par exemple à  3 et 5 ans  (comme les miens) bien sûr je me suis demandée comment réagir et puis c'est vrai qu'instinctivement je n'ai rien changé à mes habitudes, évidemment ils n'ont pas vu d'images, n'ont pas écouté la radio ou autre, je les protège selon ma conception de la préservation de l'innocence (chacun a sans doute la sienne).

Lorsque j'ai hésité… la question qui m'est venue c'est quelle serait la finalité? quelle est mon intention? à quoi cela leur servirait au final?

On dit que les enfants sont des éponges qu'ils ressentent tout etc.. ok alors peut-être s'agit il de gérer ses propres angoisses en tant qu'adulte? Cela est une solution je crois.

Finalement ils n'ont pas de réel intérêt à être au courant au vu de leurs âges respectifs, si ce n'est à leur donner des informations réelles sur un évènement réel dont nous mêmes en tant qu'adultes n'y trouvons aucun sens.

Si nous en tant qu'adultes nous sommes angoissés par tout cela, à quoi cela sert il de leur parler d'un sujet dont on ne maîtrise pas grand chose et surtout un sujet qui nous mêmes peut nous déstabiliser car aucune assurance d'être en sécurité finalement et que la sécurité reste quand même un des piliers de ce qu'un parent doit offrir à son enfant.

A ces âges, ils n'ont aucun moyen de comprendre  puisque nous mêmes si nous sommes honnêtes  nous ne comprenons pas non plus.. ni de se protéger psychologiquement.

L'idée selon laquelle il ne faut rien cacher aux enfants est censée, toutefois j'émets un bémol je ne crois pas que ne pas leur dire certaines choses soient nuisibles sous prétexte qu'ils peuvent ressentir etc.. je crois que cela dépend du sujet en question. Et sans doute faut il agir avec ce que nous sommes, ne pas faire semblant c'est aussi cela, il y'a ce que disent les livres, s'en inspirer, apprendre  oui , mais être en accord avec ce que l'on est, rester cohérent avec soi-même.

Attendre que les questions viennent d'eux mêmes (les enfants)  s'ils entendent des "bruits" à l'école et y répondre sans rentrer dans les détails me semble un moindre mal. Et il est fort probable aussi qu'a 3, 4,5 ans ans, en maternelle donc,  les enfants vont préférer  parler de jeux, de jouets, de dessins animés ou que sais-je, ils parlent je pense de ce qui les intéresse (en tant que bon égocentrique qui se respecte)  et pas de ce qui nous préoccupe nous les adultes.

Pour tous ceux dont les enfants sont plus grands, ou alors du même âge que les miens (je ne parle que du grand de 5 ans ) et bien quand on a pas le choix car il a vu par" inadvertance" les infos ou qu'il a entendu d'autres enfants évoquer l'évènement alors oui il faut trouver les mots justes et bien sûr répondre aux questions qu'il nous posera..

Après réflexion, je m'aperçois que ce qui est bloquant c'est que nous ne comprenons rien à ce qui se passe, cela n'a aucun sens et cela et bien on ne peut décemment  pas le communiquer à nos enfants, donc il faut je crois insister sur les éléments dont on a connaissance :

Que sait on finalement, de quoi sommes nous à peu prés "surs"?? et bien nous sommes à peu prés d'accord sur le fait que ces gens sont des déséquilibrés mentaux (chacun sa perception de la maladie mentale) et qu'ils ne sont pas si nombreux… d'autre part un attentat arrive quand même très rarement (c'est toujours un de trop je vous l'accorde).

Avec ces deux éléments je pense que l'on peut dire et rassurer nos enfants car l'enjeu est là il s'agit de  RASSURER nos enfants en disant :

"Ces personnes sont malades dans leur têtes et sont très très très peu nombreuses et que ces actes là sont très très très rares" il faut je crois insister sur le caractère de RARETE de l"évènement" et c'est cela qui peut à mon humble avis rassurer un enfant. Etant donné qu'on ne peut amoindrir la gravité de l'évènement car il y'a des morts, il y'a des gens qui tuent, on atteint là le summum dans la  gravité des faits et l'amoindrir serait mentir. 

Chaque enfant est différent, chaque parent est différent, c'est un sujet délicat et on se retrouve tous démunis en tant que parents à devoir choisir la meilleure façon de faire toujours avec ce même objectif : celui de protéger l'enfance de nos enfants puisque finalement tout ce que nous pouvons leur donner c'est maintenant tant qu'ils sont enfants, et ce qu'il leur restera de nous c'est ce qu'on aura donné maintenant pendant leur enfance.

Cet article n'a pas laissé de la place à de l'humour, mais ce n'est que partie remise :)

 Bon dimanche!!

Ps : n'hésitez pas à partager ici vos points de vue quels qu'ils soient, c'est un lieu d'échange et de partage!

 L.T